Rodrigo Guevara | 2022-02-03
Un projet pour valoriser l'appellation « Café Cacahuatique », une alternative unique pour les personnes qui recherchent des cafés de grande qualité à l’histoire singulière.
Il existe six chaînes de montagnes où l’on produit du café au Salvador :
1. Alotepec-Metapan
2. EI Balsamo-Quezaltepec
3. Apaneca-Ilamatepec
4. Chinchontepec
5. Tecapa-Chinameca
6. Et enfin, la chaîne de montagnes de Cacahuatique, qui couvre les départements de San Miguel et Morazán au nord-est du pays.
Le nom de la chaîne de montagnes Cacahuatique qui signifie « colline des vergers de cacaoyers » est dérivé de la langue Mayas qui remonte à l'époque précolombienne. Les Lenca y cultivent du cacao, des arbres fruitiers, ainsi que du café dont la culture a été impactée par les conflits armés de la guerre civile (1980-1992), privant le territoire de main-d’œuvre, et aussi plus dernièrement par les ravages de la rouille. Aujourd’hui, seulement 4% de la production nationale provient de cette chaîne de montagnes.
Le café est le parfait témoignage de l'histoire locale. Victime des conflits et de son éloignement des grandes villes, il représente aussi le meilleur de ce terroir : un environnement favorable pour la culture du café, le charisme et l’hospitalité de la population, la valeur de l’investissement au profit du bon afin d’améliorer la qualité et libérer tout le potentiel des caractéristiques uniques de leur café.
Ainsi, l’appellation d'origine « Café Cacahuatique » est une alternative unique pour les personnes qui recherchent des cafés de grande qualité à l’histoire singulière.
Le projet Torogoz est né du souhait de l’Agence Belco El Salvador d’évaluer, d’accompagner et de faire apprécier le potentiel de cette région productrice de café tout en la redynamisant.
Ce projet est rendu possible grâce à l’aide des coopératives ACOPADEM (Association coopérative de production agricole pour le développement de Morazán), et AGRANCE (partenaire d’ACOPADEM).
Le torogoz est l’oiseau national du Salvador. Omniprésent dans cette région située au nord-est du pays, cette dénomination est un hommage à la faune luxuriante locale.
Afin de mener à bien ce projet, un calendrier précis a été mis en place par l’ingénieure Marjorie Canjura (directrice de l’agence Belco El Salvador).
Un premier évènement a eu lieu avec 25 producteurs potentiels provenant des régions de l'est et du nord, dans la zone Cerro Cacahuatique, couvrant les villes de Delicias de Concepción, Osicala et San Simón. L’objectif de cette réunion organisée à Osicala par l’ingénieur Edilberto Guevara était de présenter la philosophie et la manière dont Belco collabore avec les petits producteurs.
Aujourd’hui, parmi les participants, 20 font partie du projet.
La deuxième étape était une formation qualité pour les producteurs sur les thèmes de la récolte, de la sélection et de la gestion des cerises pour le process lavé. Cette formation s’est déroulée sur deux jours, une dans la région du nord et l’autre dans l’est de la zone Cerro Cacahuatique, berceau national du process lavé dans le pays.
La troisième visite se composait de trois sessions de formation :
Manipulation des cafés lavés pendant la phase de séchage
Paramètres de qualité pour le stockage du café en parches
Paramètres à considérer pour la construction de tables de séchage
Ces formations ont été données par Edilberto Guevara aux ouvriers agricoles de l’usine de transformation ACOPADEM ainsi qu’à la présidente de l’ACOPADEM, Leda Adalinda de Mata.
La participation de Belco a dépassé l’investissement humain. Dans le cadre du projet Torogoz, Belco a fait don de 4 125 $ pour la construction de 40 lits surélevés afin d’améliorer le séchage des cafés. Des « kits producteurs » ont également été distribués aux ouvriers responsables de l’usine de transformation ACOPADEM. Chaque kit contenait 2 humidimètres, 2 thermomètres, 2 réfractomètres et 2 pHmètres. Une formation a été mise en place sur l'utilisation et l'impact de ces outils qui améliorent le suivi et la qualité des process et du séchage de leur production.
Instinctivement, ces kits encouragent les producteurs à s'investir plus activement dans la caféiculture et à transmettre leurs nouvelles connaissances à leurs compères.
Le dernier jour, nous avons visité les nouvelles installations de réception des récoltes de « Las Quebradas » dans le département de Morazán, où nous avons pu voir divers producteurs locaux apporter leur café et évaluer la qualité grâce au tableau de qualité de la récolte aussi appelé « cérézomètre ».
Voici comment le « cérézomètre » fonctionne :
1️. Un petit échantillon est prélevé sur tous les sacs apportés par les producteurs puis mis dans un récipient et mélangé.
2️. Il est réparti dans le tableau de qualité de la récolte. Il contient 50 trous (1 cerise de café pour chaque trou).
3️. Le classement est divisé en trois groupes :
➢ Les cerises vertes : 1 grain vert = 1 défaut
➢ Cerises semi-mûres : 2 grains semi-mûrs = 1 défaut
➢ Cerises mûres = qualité de récolte correcte
Les producteurs reçoivent une prime pour la qualité de leur récolte, son pourcentage de défauts ne doit pas être supérieur à 5%, sinon ils doivent progresser dans la collecte sélective de leurs cerises.
On découvre un mélange de cafés provenant de tous les producteurs impliqués dans le projet Torogoz, atteignant entre 83 et 84 points. C’est super bon !
Ce mélange est dédié à la gamme Terroir, ce qui laisse la porte ouverte à nos gammes Estate et Microlot dans le futur !
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