Rencontre avec Catalina Vasquez, une productrice pétillante !

Entretien avec nos producteurs

Rencontre avec Catalina Vasquez, une productrice pétillante !

| 2019-03-12

Catalina Vasquez fait partie de cette jeune génération de producteurs qui amène un vent de fraîcheur et de dynamisme à une filière colombienne vieillissante [NDLR : la moyenne d’âge des producteurs colombiens s’élève aujourd’hui à 58 ans].  Située dans la région d’Antioquia, dans la municipalité de Ciudad Bolivar, nous avons rapidement vu le potentiel de sa ferme... Un potentiel encore à améliorer! Compte tenue de son dynamisme, nous lui avions proposé une visite de Marjorie (agronome Belco) pour l'aider à révéler toute la typicité de son terroir. Elle n’a pas hésité et c'est avec cette même énergie, qu'elle a mis en place les recommandations techniques de notre ingénieure agronome. Les résultats ne se sont pas fait attendre et nous avons commencé à travailler avec elle cette année. 

Lors de son passage à Bordeaux, nous lui avons posé quelques questions pour essayer de mieux comprendre son histoire et celle de ses cafés.

 


Catalina, peux-tu nous raconter un peu ton lien avec le monde du café ?

Le café, je l’ai dans le sang ! Je suis la quatrième génération de producteurs de ma famille, mais c’est ma grand-mère qui a principalement œuvré pour le développement de nos fermes situées dans la région d’Antioquia.

Finca la Gabriela aura été la première ferme que la famille a achetée. Puis, suite à la baisse des prix du café dans les années 70 et aux prix intéressants de nombreuses fermes à vendre à ce moment-là, la famille a fait l’acquisition de Finca la Rosa. Nous avons ensuite acheté Finca Colombia en 2010. Chaque ferme a la particularité de posséder sa propre station de lavage.

Finca Colombia produit notamment du caturra lavé au profil tout à fait typique d’Antioquia, c’est-à-dire d’une acidité moyenne, un corps très conséquent, des notes de cacao et une longueur sur les fruits rouges.



Quel a été ton plus grand défi ?

Réussir à exporter mes cafés et ne plus seulement vendre nationalement. Évidemment, la famille a dû faire face à de nombreuses problématiques de production, mais le plus grand défi a été de réussir à changer les mentalités et à faire comprendre qu’un autre système était possible.

Aujourd’hui sur quels projets travailles-tu ?

L’une de mes forces est l’écoute active. Suite à la visite de Belco et d’Angel début 2017,  Marjorie [ingénieure agronome Belco] s’est déplacée dans la ferme pour analyser notre fonctionnement et voir ce qui pouvait être amélioré. Nous avons suite à son passage expérimenté les process nature et honey et cette année nous travaillerons sur différents types de fermentations.


On parle beaucoup du réchauffement climatique en Colombie. Quel est ton ressenti de productrice face à cela et quel est l’avenir de la filière ?

On est en train d’observer les premiers impacts sur l’environnement, et cela se ressent clairement. L’un des problèmes est que la plupart des producteurs ne peuvent pas voir les impacts de leurs actions présentes sur l’avenir. En réalité, on observe déjà qu’il est de plus en plus difficile de produire du café à des altitudes basses. Je pense que le seuil limite est aujourd’hui de 1100 mètres au-dessus du niveau de la mer. En dessous, il est très difficile de faire pousser du café. La Colombie a créé un institut capable d’élaborer de nouvelles variétés plus résistantes. C’est d’ailleurs un problème mondial et non spécifique à la Colombie. De nos jours, des producteurs se mettent à changer de type de culture pour diversifier et obtenir plus de revenus. Il faudra aussi produire de plus en en plus en altitude.



Pour toi quels sont les moyens pour fidéliser les travailleurs saisonniers ?

Chaque année nous faisons appel à 180 cueilleurs pour les trois fermes parce que la période est très intense et que la récolte se fait uniquement à la main. En général, les cueilleurs sont des personnes itinérantes qui sont difficiles à fidéliser car ils préfèrent changer de plantation durant les périodes de récolte et vont là où les rémunérations seront les meilleures.

L’une des propositions de Marjorie a beaucoup inspiré les responsables de production. Nous commençons à instaurer un nouveau système de rémunération lié à la qualité de la récolte : les cueilleurs qui trient bien leurs cerises seront ainsi récompensés pour cela. Ils trient d’un côté les cerises trop mûres, de l’autre les fruits à maturité optimale, puis les immatures qui restent dans un autre panier.

L’autre action consiste à mettre en place des structures d’accueil avec des dortoirs, des douches et une cantine afin de fidéliser les cueilleurs année après année.





Catalina continue d'améliorer la qualité et nous sommes persuadés que des microlots extraordinaires ne tarderont pas à arriver de chez elle!

Jordan, pour l’équipe Belco.

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